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Virginie Despentes- France


Les Consœurs ont interrogé...


Je m'appelle Anne Bouho, j'ai 22 ans et suis actuellement en stage en mécénat au musée du Louvre dans le cadre de mon master. Ce que j'attends de l'art c'est qu'il soit militant, qu'il fasse réfléchir. Ayant fait une licence de sciences politique, faire transparaître ses engagements à travers la création me semble essentiel dans une société.


Qui vas-tu présenter ?



Je vais vous parler de Virginie Despentes. Née en 1969 à Nancy, elle s'est fait connaître avec ses ouvrages et réalisations cinématographiques. Elle a également été membre de l'Académie Goncourt jusqu'en janvier 2020.


Qu'a-t-elle fait ?


Impliquée dans les mouvements LGBTQI et la légalisation de la prostitution en France, Virginie Despentes se fait remarquer dans les années 90 grâce à son livre Baise moi , qui a été censuré puis adapté au cinéma quelques années plus tard. Or, j'aimerai davantage vous parler d'elle à travers son livre King Kong Theory (2006), qui est à mon sens, le plus important. Il retrace le parcours de l'auteure, son rapport au sexe ainsi que la manière dont elle s'est construite en tant que femme. Virginie Despentes dresse un portrait des genres modernes avec les violences et les blessures que cela implique. La brutalité du vocabulaire utilisé émeut et invite à redéfinir la place de la féminité et de la masculine dans nos sociétés.


Pourquoi la mettre en avant aujourd'hui ?


Elle interpelle, provoque, choque et ça fait beaucoup de bien. En la lisant, je me suis rendue compte que je ne connaissais pas mon genre. Elle a changé ma vision des choses et m'a aidé à construire ma propre définition de la féminité.

Je pense donc qu'un ouvrage tel que King Kong Theory peut aider à démocratiser le débat


et rétablir un dialogue : celui de la tolérance et de l'ouverture d'esprit.


Mots de la fin...


Je n'ai jamais été une grande lectrice et me suis tardivement sentie concernée par un livre. Virginie Despentes est l'une des premières à m'avoir bouleversée avec son franc parlé, sa simplicité et son vécu. Elle a été pour moi, comme pour beaucoup de mes amies, la Simone de Beauvoir du XXIe siècle.


Les Consœurs.



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