Ingrid Bergman : Suède

"C'est à travers la fiction qu'on touche le réel "

Les Consœurs ont interrogé...

Samuel, 21 ans et étudiant au CFJ (Centre de Formation des Journalistes à Paris). Il est passionné à la fois de Formule 1 et de 7e art. Pour lui, c'est "à travers la fiction que l'on touche le réel".

QUI VAS-TU PRÉSENTER?

Je voudrai parler d’Ingrid Bergman, une actrice suédoise qui a été primée trois fois aux Oscars.

Elle est née suédoise en 1915, a vécu américaine et italienne puis est morte anglaise en 1982.

QU'A-T-ELLE FAIT?

Elle m’a touché avec Casablanca en 1942, qui est un de mes films préférés. Casablanca représente l’une des bases du film d’amour. Même si dans le synopsis il n’y a rien d’extraordinaire, elle forme un duo incroyable avec Humphrey Bogart. Selon moi elle a passé un cap avec ce film : elle a été reconnue comme l’une des plus grandes de tous les temps de par sa tendresse et ses qualités d’actrices. Peu de temps après elle a enchainé plusieurs films, dont Hantise qui lui a valu un Oscar. Ensuite elle a rencontré Hitchock qui va en faire une de ses égéries avec La Maison du Docteur Edwardes que je trouve formidable ! On la retrouve aussi dans Les Enchaînés qui a été reconnu, mais je l’ai moins aimé.

Elle faisait partie de ce cercle fermé des grandes actrices auquel appartenaient Marylin Monroe, Grace Kelly ou encore Audrey Hepburn. Tout le monde admirait Ingrid Bergman, elle était presque utopique, une personne aussi parfaite ne pouvait pas exister.

POURQUOI LA METTRE EN AVANT AUJOURD'HUI?

Ingrid Bergman a réussi à avoir une carrière brillante malgré un scandale. En effet, pour devenir la femme de Roberto Rossellini elle a du demander le divorce auprès de son premier mari. Dans le Hollywood des années 60, une femme qui demande le divorce était très mal perçu. Après cet épisode elle a été bannie du cinéma américain pendant sept ans. Elle a reçu beaucoup de pression des réalisateurs, de groupes religieux… Tout laissait à penser que sa carrière allait s’arrêter. Mais il reste un cinéma: le cinéma italien.

Ce cinéma va lui permettre un retour en grâce plus tard après sa séparation avec Rosselini. Bergman n’a jamais fait de grande sortie publique, elle a ignoré ce scandale et la pression qu’on lui mettait. J’imagine que l’ignorance lui a permis de se renouveler, de devenir l’une des plus grandes actrices de son époque.

On l’érige souvent comme une grande figure de l’amour, pleine de tendresse. Mais je ne pense pas qu’on doive la résumer qu’à cela notamment avec des films comme Hantise ou Anastasia (Oscar de la meilleure actrice) où elle donne à voir un autre visage. Elle casse le mythe de l’actrice parfaite.

MOTS DE LA FIN...

Ce genre d’actrice n’existe plus, ce n’est pas que c’est moins bien, c’est juste qu’elles ont disparu du paysage cinématographique. À l’époque, on aimait voir des actrices qui semblaient parfaites. On allait au cinéma pour voir celles à qui on ne ressemblera jamais et c’est ce qui contribuait à la mystification de ces femmes.

Peut-être que le cinema actuel est moins élitiste, qu’il a muté. Aujourd’hui, le grand écran donne à voir des actrices auxquelles on peut s’identifier plus facilement, je pense qu’il y a une recherche de réel.

Merci à Samuel !