Catherine Mainguy - France
- Les Consœurs
- Mar 19, 2020
- 2 min read

Les Consœurs ont interrogé...
Je m'appelle Marie-Garance, j'ai 23 ans. Étudiante et passionnée d'Histoire de l'art, j'aimerais à mon tour vous partager une artiste.
Qui vas-tu présenter ?
Je vais vous présenter la plasticienne française Catherine Mainguy. Elle a ouvert en 2008 un atelier-galerie sur les pentes de La Croix-Rousse à Lyon. Des expositions en collaboration avec d'autres artistes sur des thématiques faisant écho à son propre travail y sont organisées. En 2018, lors de son exposition intitulée "ANIMA", elle présentait sa série de dessins sur photographies portant le même nom, dont je vais vous parler.
Qu'a-t-elle fait ?
À travers cette série de dessins sur photographies, Catherine Mainguy explique son désir de rechercher l'animal qui est en elle. De plus, lors de son processus de création, elle s'est parée et prise en photo pour dessiner sur ces tirages photos dans le but de créer des chimères. L'œuvre est actuellement présentée à la Topographie à Paris à l'occasion de l'exposition "HUMANIMALISMES". Organisé par le critique d'art Paul Ardenne, il déclare: "Animal, aide moi à moins me méconnaître".

Pourquoi la mettre en avant aujourd'hui ?
Dans le cadre d'un mémoire de master, je me suis intéressée aux rapports Homme-Animal dans l'art contemporain. Mes recherches m'ont amenée à penser que la condition animale était bien souvent le reflet de la condition humaine. Ce que je trouve intéressant de mettre en avant dans le travail de Catherine Mainguy c'est la mixité des différentes techniques: la photographie, le dessin mais également la performance. Je parle ici de performance puisque l'artiste met en scène son propre corps qu'elle pare d'éléments afin d'obtenir d'elle-même une transformation en êtres hybrides et animaux-totems. Dans sa métamorphose, Catherine Mainguy réaffirme l'animalité de l'Homme, qu'il continu encore à nier.
Mots de la fin...
L'hybridation animal a toujours été un sujet répandu dans l'Histoire de l'art. Il est aujourd'hui pertinent de constater qu'avec l'émergence de la pensée éco-féministe, de nombreuses artistes-femmes utilisent la symbolique animale pour évoquer la condition féminine et lutter pour la préservation de la nature. L'art permet de rappeler la responsabilité de l'Homme dans l'extinction de masse des espèces animales et végétales et dans la nécessité de respecter la vie qu'elle soit humaine ou "simplement" vivante.
Les Consœurs.
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